Métacolonisation – le don en retour
- Date 27 mai 2023
Métacolonisation – le don en retour
La séparation du réel et de l’imaginaire peut être expliquée par celle de l’apparition de la vente dans la cité grecque qu’Aristote condamnait dans la chrématistique (le commerce). La chrématistique dans son développement séculaire a donné naissance à L’Économie Politique. Ces remarques ne sont pas une digression inutile, car la séparation du réel et de l’imaginaire pose un grave problème identitaire et sociétal qui conduira l’homme séparé de l’Europe occidentale à une recherche acharnée vers la découverte de l’imaginaire introuvable. Ici la recherche n’a pas de cesse, aussitôt l’imaginaire trouvé, aussitôt il devient du réel : une course sans répit. La violence dans la colonisation perpétrée par les colons au sens inhumain de l’extinction raciale autochtone, était plus par déception constatée dans la découverte de l’énigme de l’imaginaire que dans les oppositions aux pillages des richesses matérielles. Ce constat est le sens de toute l’œuvre de Las Casas. La Vente, l’épicentre de L’Économie Politique ne peut résoudre l’énigme du réel et de l’imaginaire puisqu’elle ignore la dimension de la mort, encore un effet de la séparation. Le Don dans sa réalité multimillénaire a toujours su résoudre le problème du réel et de l’imaginaire en donnant aux morts ce qui leur revient, c’est-à-dire en plaçant l’humain comme finalité de la vie. Le simple bonjours est un don qui, par moment, peut être négatif selon la manière de le dire, mais qui signifie un attachement à l’autre. Nous montrerons dans cette conférence que le Don replacé dans sa réalité humaine est un paradigme de résistance contre toute forme de domination notamment la Métacolonisation, ainsi que toute forme de résolution de conflit dans les groupes organisés, tel l’Etat ou l’entreprise. Ceci peut être l’objet d’une autre conférence.
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